Collection Palestine : de l’inspiration à l’action caritative

Le déclencheur : trêve rompue et silence des réseaux
Il y a eu un déclencheur très précis. Dans la nuit du 17 au 18 mars 2025, la trêve a volé en éclats et les bombardements ont repris sur Gaza. Cette rupture a été un choc, d’autant plus fort qu’elle a été accompagnée d’un quasi-silence de la part de nombreuses influenceuses “lifestyle” de notre communauté. Quand on a des centaines de milliers d’abonnés, on a la capacité d’informer et de mobiliser ; dire “je m’engage en privé” ne suffit pas quand une simple story peut éclairer, relier et agir. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de transformer mon travail en un levier d’art et d’aide concrète.
Intention : reconnaître un peuple, une histoire, un présent
Mon intention n’était pas de ne parler que du drame. Je voulais surtout rendre hommage à un peuple dans toute sa profondeur : son histoire, sa culture, ses lieux sacrés, et la force des femmes qui l’incarnent. La collection cristallise l’histoire palestinienne à travers le temps : j’ai dessiné le passé, mais aussi le présent, pour témoigner de ce qui se vit aujourd’hui et de ce qui doit être protégé demain. Je tenais à ce que l’on voie Al-Aqsa comme un repère majeur à préserver, et que l’on ressente la sororité internationale : des femmes, voilées ou non, unies par l’attention, la parole et l’entraide chacune selon son échelle, de près ou de loin.
Esthétique : tatreez, couleurs du drapeau et symboles contemporains
Sur le plan esthétique, mes inspirations viennent d’abord de la broderie palestinienne, le tatreez, qui porte une mémoire textile subtile et puissante. J’ai travaillé avec les couleurs du drapeau : noir, blanc, vert, rouge , comme un fil rouge visuel. J’ai aussi fait entrer des symboles de notre époque, comme la pastèque, devenue un signe de ralliement parce qu’elle réunit ces couleurs et a permis, sur les réseaux, de contourner la censure quand parler de la Palestine faisait sauter des publications. Enfin, j’ai insisté sur la pluralité de la modestie : la réalité palestinienne n’est pas monolithique et il me semblait essentiel de représenter des femmes voilées et des femmes qui ne le sont pas.
Fabrication responsable : éditions limitées et coton naturel
La fabrication suit la même logique de respect et de clarté. La collection compte six modèles, chacun produit en édition limitée à quinze pièces. Les tote bags mesurent 45 × 38 cm, en toile 220 g/m², avec des anses de 67 cm. Ils sont 100 % coton et imprimés en sérigraphie pour garantir un rendu net, durable et fidèle aux détails. Mon processus créatif démarre au croquis, à main levée sur Procreate. Je constitue des moodboards à partir de références visuelles souvent dénichées sur Pinterest pour garder un fil rouge et ne jamais perdre de vue le récit que je veux raconter. Tout s’assemble ensuite en une narration cohérente : chaque pièce est autonome, mais toutes dialoguent entre elles.
Engagement caritatif : 5 € par sac pour MATW Project France
Cet engagement est aussi caritatif. J’ai choisi de reverser en moyenne 5 € par sac à MATW Project France. J’ai découvert le travail de l’association grâce à Chérine, l’une des rares influenceuses qui intervient directement auprès des orphelins palestiniens et agit sur le terrain. MATW œuvre pour le relogement des familles et pour des besoins essentiels : soins, approvisionnements alimentaires et médicaux. Pour moi, il était impossible de parler de la Palestine sans participer, même modestement, à la vie des Palestiniens. L’art mobilise l’attention ; le don mobilise la réalité.
Collection limitée, geste durable
Cette collection est volontairement limitée. Elle s’inscrit dans une démarche de slow fashion : produire moins, produire mieux, avec des matériaux naturels et un vrai sens derrière chaque pièce. Quand un modèle part, il ne revient pas. Ce choix honore à la fois l’exigence artistique et la responsabilité que je veux porter.
Si tu cherches une manière simple d’agir tout en portant un symbole qui raconte, protège et relie, alors cette collection est faite pour vous.